Après dix mois de silence (ou presque), j'espère pouvoir consacrer davantage de temps à ce blog. L'une des raisons principales de mon mutisme est que j'étais occupé à un autre projet, collectif, et dont je parlerai bientôt. C'était ma priorité. Les choses prenant enfin tournure, j'aurai davantage de temps libre (?).
Bien sûr, je suis désolé pour toutes ces visites dont vous êtes revenu-e-s bredouilles. Mais il faut quand même replacer les choses dans leur contexte : toute cette activité, offerte à titre grâcieux, dévore énormément de mon temps libre. Les posts de ces derniers mois me demandaient toujours davantage de travail : relectures multiples (des livres chroniqués), réécritures (incessantes), exigences sans cesse accrues... Il est arrivé un moment où mener cette activité en parallèle avec ma vie de famille, mon travail, mes activités militantes, etc., est devenu presque impossible. En plus, je ne pouvais plus lire un livre sans me préoccuper de ce que j'allais en dire, au risque de perdre le plaisir simple de l'activité de lecture elle-même.
A l'été dernier, j'ai lu un nombre important de romans pour la jeunesse à thématique gay en anglais, dont certains auraient incontestablement leur place ici. Je pense en particulier au merveilleux Sprout de Dale Peck et à l'hilarant The Screwed-up Life of Charlie the Second de Drew Ferguson. Et puis il y a l'autre choc de ce s derniers mois, le roman Lake Overturn de Vestal MacIntyre, découvert grâce au site Band of Thebes (qui est une véritable mine pour moi). Ce roman, dans la lignée de Dos Passos, est un monument. Mais le problème crucial, quand vient le moment de rédiger un texte sur un livre de ce genre, ce sont mes exigences toujours plus dévorantes, par rapport à ce que je vais écrire et à la précision des analyses, qui m'intime au minimum de relire. Avec le temps, c'est devenu presque aussi contraignant que mon activité de lecteur/critique professionnel (ce qui est un peu normal, d'un autre côté).
Il y en aurait tant d'autres romans à évoquer, lus entre juillet et mars dernier, parfois encore très présents, parfois déjà tout brumeux dans ma mémoire. Il faut dire qu'ils ne présentent pas tous le même intérêt. J'ai néanmoins référencé tout ce que je pouvais dans la page qui fait l'inventaire des romans LGBT en anglais pour la jeunesse. Je ne promets rien, question recension. Les voici par ordre alphabétique :
Nick Burd, The Vast Fields of Ordinary. New York: Dial Books, 2009.
Michael Thomas Ford, Suicide Notes. New York: Harper teen, 2008.
Rigoberto Gonzalez, The Mariposa Club. New York: Alyson Books, 2009.
Michael Harmon, The Last exit to Normal. New York: Alfred A. Knopf, 2008.
Blair Mastbaum, Clay's Way. Los Angeles: Alyson Books, 2004.
Walter G. Meyer, Rounding Third. MaxM Ltd, 2009.
Frank Mosca, All-American Boys. Boston, Alyson publications, 1983.
Frank Anthony Polito, Band Fags! New York, Kensington Books, 2008.
P.E. Ryan, In Mike We Trust. New York: Harper teen, 2008.
Emily Wing Smith, The Way He Lived. Woodbury: Flux, 2008.
William Taylor, The Blue Lawn. Auckland: Harper and Collins New Zealand, 1994.
William Taylor, Pebble in a Pool. Los Angeles: Alyson Books, 2003.
Diana Wieler, Bad Boy.Toronto: Douglas & McIntyre, 1989.
Martin Wilson, What They Always Tell Us. New York: Delacorte Press, 2008.
Ce sera tout pour aujourd'hui, mais ce n'est pas faute d'avoir d'autres sujets à évoquer...