J'ai lu ce matin sur le blog de Blandine Longre un post remontant au 14 novembre, intitulé « De la critique ». Elle y évoque un site intitulé www.choisir un livre.com dont elle extrait plusieurs critiques de très haut vol. Alertée, elle a été regarder comment ils parlaient d'un certain nombre de livres pour la jeunesse qu'elle connaît bien. Vous trouverez ses conclusions sur la page indiquée ci-dessus. Comme je sentais qu'il y avait des choses à explorer, j'y suis allé voir à mon tour.
Le compte rendu de C'était mon ami est un chef d'oeuvre, dont voici un extrait :
Mais sous des aspects insouciants, ces ados sont beaucoup plus compliqués qu’ils n'en ont l’air et le héros de l’histoire se bat contre un passé que lui renvoie la mort de son ami. C’est finalement la simplicité et la spontanéité de sa petite amie qui vont l’aider à exprimer ses sentiments : non, il ne doit pas avoir honte des bons moments partagés avec ce garçon, amitié intense et homosexualité ne sont pas forcément incompatibles ; non, il ne doit pas culpabiliser d’avoir rejeté brutalement son ami, à 15 ans, quand on découvre son corps et les émotions physiques, les choses ne sont pas si limpides.
À propos de La vie comme Elva de jean-Paul Nozière, le commentaire est particulièrement bref :
Construit autour de deux idées maîtresses, la lutte des classes et le saphisme (homosexualité féminine), ce roman engagé suit une progression équilibrée, dans l'alternance de l'action et de la montée en puissance des sentiments. Un roman qui s’adresse, selon l’éditeur, aux jeunes de 14 ans et plus... (Auteur : CHB)
L’auteur utilise la première personne pour permettre à Johann de nous raconter son univers : sa passion du football, ses réflexions sur son frère, adolescent ne posant jamais sa console de jeux et son entourage affectif. La maman de Johann vit avec Carolyn et Eric et Stéphane sont leurs amis les plus proches. Il se pose donc des questions face à l’homosexualité et son propre devenir. L’auteur utilise un style très familier, parfois grossier, pour traduire le langage de ce jeune garçon. Les illustrations en noir et blanc sont un agréable complément de l’histoire. (Auteur : SD)
Et, accessoirement peut-être, faut-il préciser que l'amour enflammée (sic!) de Colline est une autre fille...
Incroyable ! ni la mère, ni le père, ni la grand-mère, ni le frère ne semblent surpris de cet amour. Tout semble normal : "ton bonheur, c'est ce que je souhaite le plus au monde", répond la maman en apprenant la nouvelle. Pas la moindre discussion, pas la moindre prise de recul... Le sujet est trop lourd, trop grave pour qu'on fasse croire qu'il ne soulève aucun problème. Cela frise l'irrespect de ceux qui vivent ce genre de situation.
Un roman sensible traitant de la banalisation de l'homosexualité. [...] il vise à donner au lecteur le sentiment que cette façon d'être est une fatalité à laquelle on n'échappe pas. Une fois passé le stade instable et difficile de l'adolescence, il faut savoir assumer sa différence au grand jour ! Un plaidoyer d'autant plus engageant que le livre est agréable à lire, malgré les clichés sur les parents incompréhensifs et le directeur du collège plutôt encourageant...
Où l'on découvre qu'ils vénèrent les niaiseries sans nom et tout ce qui sent la droite extrême...
Comme disait Voltaire, il ne faut jamais oublier la nécessité d'« écraser l'infâme » !